InformationsPublié le 5 septembre 2022

«À Macolin, on est au plus près de la pratique»

Ayant rencontré par hasard l’ancien champion d’haltérophilie Martin Zawieja à la Salle de la Fin du Monde, nous en avons profité pour lui poser quelques questions. Depuis 2013, Martin Zawieja donne des cours d’entraînement aux haltères à l’Office fédéral du sport OFSPO avec son ancien protégé, Christian Thomas, devenu son associé.

«L’entraînement avec des haltères est devenu beaucoup plus fréquent dans de nombreux sports au cours des dernières années. La spécialisation Entraînement aux haltères s’inscrit dans cette tendance et permet aux entraîneurs d’utiliser cet outil de manière ciblée dans le processus d’entraînement», peut-on lire sur le site web de la Formation des entraîneurs Suisse. À la Salle de la Fin du Monde, nous avons rencontré par hasard Martin Zawieja, ancien champion de classe mondiale qui, depuis 2013, donne des cours d’entraînement aux haltères à l’OFSPO au côté de son ancien protégé, Christian Thomas, devenu son associé.

S’entraîner avec des haltères est une chose, le faire correctement en est une autre. Soulever des poids ne s’improvise pas compte tenu du risque élevé de blessures. Il faut apprendre les bons gestes auprès d’experts qui les enseignent méthodiquement. Une règle d’or appliquée dans la formation qui se déroule sous nos yeux. Christian Thomas présente aux participants plusieurs exercices préparatoires avec un simple bâton. Les haltères ne seront intégrés aux exercices que dans un deuxième temps, en commençant par une barre. «L’important est qu’après ce cours, je puisse montrer à mes athlètes comment s’y prendre», indique Roger Kamber, l’entraîneur de l’équipe féminine suisse de saut à ski, qui suit ce cours avec une vingtaine de collègues venus de différents sports.

De l’expérience dans de nombreux sports

Pendant que Christian Thomas dirige cette séquence de formation, Martin Zawieja nous en dit plus sur leurs biographies sportives respectives et sur leur entreprise, «Langhantelathletik». «Nous sommes actifs en Suisse, en Autriche, en Allemagne, au Luxembourg et en Irlande», explique le sexagénaire, médaillé de bronze dans la catégorie super lourds aux JO de Séoul en 1988 et aujourd’hui entraîneur diplômé. «À nous deux, nous cumulons de l’expérience dans presque tous les sports», ajoute-t-il. Après avoir eux-mêmes pratiqué l’haltérophilie à haut niveau – puisque Martin a été l’entraîneur de Christian, qu’il a accompagné du niveau junior jusqu’aux championnats du monde – ils ont tous les deux mis leur expertise au service de nombreux clients, dans des sports olympiques comme non-olympiques, parmi lesquels figurent des équipes nationales et des centres d’entraînement nationaux en Allemagne. Et de citer par exemple les fédérations allemandes de football et de handball, soit les deux plus grandes fédérations de sport collectif du pays, ainsi que l’équipe nationale de lutte autrichienne et l’équipe olympique luxembourgeoise, pour laquelle Martin Zawieja œuvre en tant qu’entraîneur de musculation et de performance athlétique.

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Progression et prévention à tout âge

Son associé, Christian Thomas, 37 ans, spécialiste en sciences du sport, affiche également une expérience conséquente, qui va du cyclisme sur piste au canoë, en passant par le golf et des engagements au service de Swiss Athletics et de Swiss-Ski. Sur leur site Internet, il affirme: «Je suis convaincu que dans tous les sports, nous pouvons contribuer à l’amélioration des performances individuelles et à la prévention des blessures à chaque étape du parcours des athlètes.» Concernant les bénéfices de l’entraînement aux haltères, le site web de nos interlocuteurs indique en substance: ce ne sont pas les exercices monoarticulaires ou un entraînement démesuré de la stabilisation qui aident à progresser, mais des exercices d’entraînement aux haltères exigeants qui sollicitent tout le corps, comme l’arraché à l’extension, l’épaulé debout ou les squats. À cela s’ajoute un aspect «économique» que l’on néglige souvent: l’entraînement aux haltères est très rentable car il sollicite de nombreux groupes musculaires en synergie dans un temps limité.

Quant aux avantages d’enseigner à Macolin, quels sont-ils? Enthousiaste sur son activité au service de la Formation des entraîneurs Suisse, Zawieja répond: «Ici, nous recevons toujours des impulsions et des retours intéressants. Ici, on est au plus près de la pratique.»