Toucher du bout des doigts le rêve olympique
Participer aux Jeux olympiques, c’est un rêve pour beaucoup d’athlètes mais pas seulement. Pour les entraîneures et entraîneurs aussi, être présents aux côtés de leurs protégés pour l’un des rendez-vous les plus importants de leur carrière constitue aussi un aboutissement.
Les Jeux olympiques se distinguent en premier lieu par leur démesure: beaucoup de monde, des installations sportives énormes, les projecteurs du monde entier braqués sur eux. Ce gigantisme peut s’avérer particulièrement déstabilisant pour les sports «mineurs», qui, en temps normal, captent peu l’attention des médias et du public. Pour pouvoir travailler avec toute la concentration nécessaire dans cet environnement, les entraîneures et entraîneurs doivent se préparer en conséquence – pourquoi pas en participant au programme «Global Coaches House»?
Derrière ce programme se cache l’International Council for Coaching Excellence (ICCE), qui rassemble 15 États. Lors de l’édition 2024 du programme «Global Coaches House», qui aura lieu en août prochain à Paris, la Formation des entraîneurs Suisse sera représentée au sein du comité d’organisation. Ces deux jours de formation permettront à la prochaine génération d’entraîneures et d’entraîneurs de se rapprocher un peu plus de leur rêve olympique.
Échange d’expériences à l’échelle internationale
Les 6 et 7 août, Mark Wolf et Monika Kurath de la Formation des entraîneurs Suisse seront de la partie en tant que speakers du programme, tandis que plus de 20 entraîneures et entraîneurs de Suisse feront route vers la capitale française pour y participer. Pour ce faire, elles et ils ont dû poser leur candidature. Ont été retenues non seulement des personnes au bénéfice d’une longue expérience mais aussi des personnes qui entament leur carrière. «L’idée de ce programme est d’offrir un espace pour les échanges à l’échelle internationale», explique Mark.
«Nous voulons donner aux entraîneures et entraîneurs de haut niveau, ceux qu’on appelle les Master coaches, la possibilité de se préparer à d’éventuelles futures missions. Il s’agit pour eux d’échanger avec des collègues qui ont déjà participé à des méga-événements sportifs et qui peuvent partager leurs expériences.»
Mark raconte que la première fois dans ce genre de manifestations est très impressionnante: «Tout est démultiplié, les sollicitations viennent de partout. L’avoir vécu une fois permet, la fois suivante, de pouvoir se concentrer sur ses propres tâches.»
Dans ces échanges internationaux, il n’est jamais question de concurrence selon Mark. «Les meilleurs entraîneures et entraîneurs que je connaisse sont incroyablement ouverts. Et ce n’est pas comme si les connaissances qui sont nécessaires pour réaliser de bonnes performances étaient secrètes. C’est la manière dont on les applique au quotidien qui fait la différence. Et au bout du compte, tous les participantes et participants applaudissent les bons résultats, même si bien sûr ils se réjouissent encore davantage lorsque ce sont leurs propres athlètes qui performent.»
«Je me réjouis de ressentir l’esprit olympique»
Le Formation des entraîneurs Suisse prend en charge l’organisation de la première demi-journée du programme, à savoir l’accueil des participantes et participants et trois ateliers qui porteront sur différents aspects de la préparation d’une grande manifestation. La gestion des incertitudes et du stress fait partie des thématiques abordées.
Mark a lui-même participé à plusieurs grandes manifestations, en tant qu’athlète mais également comme membre du personnel d’encadrement, dont trois fois aux Jeux olympiques. Pour lui aussi, c’est chaque fois un moment fort, de ceux que l’on marque d’une croix dans son calendrier: «Je me réjouis de ressentir l’esprit olympique. Il est partout! Et aussi des rencontres sur place. Parler ensemble de sport, philosopher, c’est vraiment super.»
Les entraîneures et entraîneurs ne manqueront pas non plus de visiter la Maison suisse, le point de ralliement de la Suisse aux Jeux olympiques. Et si l’équipe helvétique devait justement remporter une médaille ce jour-là, la fête qui s’ensuivrait constituerait alors le point d’orgue du programme, assurément…


