Quelle est la santé mentale des sportifs et sportives d'élite suisses?
Le projet de recherche à grande échelle «Understanding and promoting mental health of competitive athletes», financé par le Fonds national suisse FNS, étudie la santé mentale des sportifs et sportives d’élite suisses. Lancé en 2022, il doit durer trois ans et est dirigé par Philipp Röthlin, collaborateur scientifique du groupe Psychologie du sport. Où en est ce projet?
Le projet «La santé mentale dans le sport d’élite» a débuté il y a un peu plus de cinq mois. Comment s’est passé le lancement?
Philipp Röthlin (PR): Très bien, merci. Le projet se déroule comme prévu. Les deux premières études fournissent la base du projet: d’un côté, un instantané de la santé mentale des athlètes suisses, et de l’autre, l’attitude des fédérations à l’égard des mesures d'encouragement des athlètes. L’enquête pour la première étude est en cours, et le taux de retour est très satisfaisant, avec environ 1000 participantes et participants actuellement. La deuxième étude est en préparation.
Qui travaille sur ce projet?
PR: Nous sommes une équipe de trois personnes: Nadja Ackeret, doctorante, Stephan Horvath, collaborateur scientifique, et moi-même, qui dirige le projet. Par ailleurs, pour les questions sur les contenus, nous pouvons recourir à l’expertise de l’ensemble de l’équipe Psychologie du sport de Macolin.
Comment les tâches sont-elles réparties?
PR: Nadja s’occupe de la collecte des données et se concentrera sur la transition de carrière des sportifs et sportives entre les catégories relève et élite. Stephan dirige l’enquête auprès des fédérations sportives. Quant à moi, je coordonne et planifie l’ensemble du projet. La collaboration se déroule bien, les circuits de communication sont courts et l’échange de connaissances est optimal.
Le projet comprend six études. Quel est le fil rouge entre elles?
PR: Les études 1 et 2 servent à établir une base de connaissances pour les études 3 à 6. Deux études s’intéresseront au passage de la relève au niveau élite, deux autres aux incidents et phases de vulnérabilité dans la vie des sportifs et sportives susceptibles d’influer sur leur santé mentale, à savoir les blessures et la participation à de grandes manifestations. Dans toutes les études, nous chercherons à déterminer l’impact sur la santé mentale des athlètes.
Où en est la première étude?
PR: Fin juin, les données pourront être nettoyées et analysées, et en août, les premiers résultats seront disponibles.
Comment les résultats de ces recherches seront-ils réintégrés dans le sport d’élite?
PR: Tout d’abord, nous travaillons en étroite collaboration avec la Formation des entraîneurs Suisse. Dans le cursus d’entraîneur professionnel, des aspects relatifs à la santé mentale des sportifs et sportives sont intégrés dans les cours en ligne. Ensuite, nous échangeons avec des scientifiques étrangers: Andreas Küttel, ancien sauteur à ski suisse, mène actuellement des recherches sur le même thème au Danemark, ce qui a déjà donné lieu à un colloque en ligne. Par ailleurs, nous avons quelques idées supplémentaires pour mettre les résultats de nos recherches à la disposition du grand public.
Philipp, nous suivrons tout cela avec attention. Merci d’avoir répondu à nos questions!
Haute école fédérale de sport de Macolin HEFSM
Hauptstrasse 247
2532 Macolin

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