L’entraînement de la force pour les femmes: un domaine de recherche prometteur
Les femmes doivent s’entraîner différemment des hommes. Si cette affirmation est juste, comment devraient-elles s’entraîner? Pour les experts et expertes de la HEFSM, il est clair que la recherche est encore lacunaire dans ce domaine.
Rahel Heynen et Jan Seiler, spécialistes des sciences de l’entraînement à la HEFSM, se sont penchés sur ce sujet dans le cadre d’un cours portant sur l’entraînement de la force des sportives.
Actuellement, le fait que l’entraînement de la force présente un intérêt aussi bien pour les sportives que pour les sportifs fait consensus, et ce bien que les constitutions physiques diffèrent. La proportion de masse musculaire par rapport aux tissus adipeux et conjonctifs ainsi que les taux d’hormones suivent des développements complètement distincts à partir de la puberté.
Malgré cela, l’augmentation de la masse musculaire par rapport au poids du corps par le biais de l’entraînement de la force est identique. Les tests de diagnostic de la force montrent également des valeurs similaires, en tenant compte des différences de constitution physique. La question se pose toutefois de savoir si, chez les femmes, la variabilité des taux hormonaux au cours du cycle menstruel pourrait avoir une influence sur la planification de l’entraînement de la force.
C’est à cette question que les deux spécialistes, ainsi qu’Adrian Rothenbühler, entraîneur d’athlétisme et collaborateur à la Formation des entraîneurs Suisse, sont régulièrement confrontés.
Dans le domaine de l’entraînement de la force, de nombreuses revues de la littérature scientifique rapportent qu’il n’existe pas de différences de performance significatives au cours du cycle, que celui-ci soit naturel ou sous l’influence d’un contraceptif hormonal. Quelques études ont pourtant pu montrer qu’une plus grande fréquence d’entraînement de la force lors de la première moitié du cycle pouvait favoriser la prise de masse musculaire et l’augmentation de la force. Les différences individuelles doivent toutefois impérativement être prises en compte. De nombreuses recherches dans ce domaine sont donc nécessaires pour en savoir plus sur le lien entre le cycle menstruel et l’efficacité de l’entraînement.
Parmi les experts et expertes qui maîtrisent ce sujet, Adrian Rothenbühler intègre le cycle de ses athlètes dans la planification de leurs entraînements. Il nous explique en vidéo à quoi ressemble une planification d’entraînement optimisée par la prise en compte du cycle.

