InformationsPublié le 8 février 2024

Joana Hählen entre de bonnes mains à Macolin

Les épreuves de descente de la Coupe du monde de ski alpin à Cortina d’Ampezzo ont été marquées par de nombreuses chutes plus ou moins graves. La spécialiste de la vitesse Joana Hählen fait partie des accidentées. L’athlète de 32 ans, également soldate Sport, est à présent en rééducation au Swiss Olympic Medical Center de Macolin, où se déroule son traitement de physiothérapie.

«Un jour après l’autre. Je ne me mets pas la pression», affirme la Lenkoise, qui n’exclut pas de reprendre la course cette saison. — © BASPO

La curiosité des médias est vive ce matin-là au service de physiothérapie, dans le bâtiment tout neuf de la Place des Mélèzes. Joana Hählen, qui a déjà subi quatre déchirures ligamentaires aux genoux – deux à gauche, deux à droite – fait ses exercices de rééducation sous la supervision du physiothérapeute du sport de la HEFSM Jonas Spiess. Son genou droit est encore enflé «mais j’ai déjà pu refaire des flexions», indique la skieuse. Cette fois, elle a même eu un peu de chance dans sa malchance: «Il s’est avéré que mon ligament était fichu avant l’accident déjà. L’enflure vient d’un os qui a souffert du choc», précise-t-elle.

Forte sur tous les plans

Sa première déchirure ligamentaire remonte à 2011. Âgée de 19 ans, elle participait alors à une course de Coupe d’Europe. Heureusement, dotée d’une grande force mentale et physique ainsi que de muscles jambiers puissants, la Lenkoise reprend vite le dessus après les coups durs – et relativise ses problèmes ligamentaires: «J’ai toujours été victime de déchirures isolées, sans que d’autres ligaments, le cartilage ou le ménisque soient touchés. Alors contrairement à d’autres athlètes, je n’ai jamais dû attendre trop longtemps avant de pouvoir skier à nouveau.»

À Macolin, elle a d’abord été prise en charge durant la première semaine par le physiothérapeute du sport Simon Trachsel, qui a ensuite passé le témoin à Jonas Spiess. «Je bénéficie dans ces nouveaux locaux des meilleures conditions. Rien ne manque à Macolin», se félicite-t-elle. «Et les jours de cours de répétition sont pour moi très précieux.» Les soldats et soldates Sport comme elle peuvent en effet consacrer jusqu’à 130 jours de cours de répétition par an aux entraînements, aux compétitions et, le cas échéant, à la rééducation en touchant leur solde et en bénéficiant d’APG.

«Un jour après l’autre. Je ne me mets pas la pression», affirme la Lenkoise, qui n’exclut pas de reprendre la course cette saison. Encore deux semaines et elle ira rejoindre son préparateur physique, Alex Brooker, à Gerzensee. Là où, en été, viennent s’entraîner d’autres sportifs d’élite comme l’attaquant de NHL Nico Hischier.