InformationsPublié le 6 avril 2020

Formation des entraîneurs: Faire face ensemble à l'inconnu

La crise liée au coronavirus a des répercussions dans tous les domaines, y compris celui des entraîneurs. La Formation des entraîneurs Suisse a donc pris les choses en main, en réalisant notamment son tout premier webinaire. Animé par son responsable Mark Wolf, il a réuni les entraîneurs Annemarie Howald (aviron), Adrian Rothenbühler (athlétisme) et Marc Schneider (football).

Mark Wolf anime le premier webinaire de la Formation des entraîneurs Suisse. — © OFSPO

Un travail d'équipe

C'était la première fois que la Formation des entraîneurs Suisse réalisait un webinaire. Tous ses collaborateurs ont été mis à contribution, avec, en première ligne, Sandrine Roditscheff et la stagiaire Jasmin Schweer.

L'idée de réaliser un webinaire s'inscrit dans la lignée de «coaches@home». L'idée était d'offrir plus que des contenus d'enseignement et des informations pendant cette pause forcée. «Nous voulions aussi des interactions, des échanges avec les entraîneurs», explique Mark Wolf, responsable de la Formation des entraîneurs. Tout est allé très vite. «Nous avons dû transposer une partie de notre offre au format numérique», explique Sandrine Roditscheff. Et mettre en place le webinaire.

Les thématiques abordées dans le cadre de ces webinaires ont été élaborées par l'équipe de la Formation des entraîneurs, qui a dû répondre à de nombreuses questions. Comment faire sur le plan technique? Quels outils utiliser? Quelles sont les possibilités? Comment offrir aux participants une expérience enrichissante? «Dès que ces points furent clarifiés, nous avons commencé à élaborer la planification détaillée, moi et Jasmin», précise Sandrine Roditscheff.

Le 2e webinaire de la Formation des entraîneurs Suisse

Le 2e webinaire de la Formation des entraîneurs Suisse aura lieu le mardi 7 avril de 19h à 20h. Y participeront Daniela Ryf (triathlon), Daniel Yule (ski alpin) et Dario Bürgler (hockey sur glace).

Informations complémentaires

Un format à apprivoiser

Sandrine Roditscheff se réjouit du fait qu'il existe autant de possibilité de faire des vidéoconférences: «Il faut avoir des idées, un concept, mais pas besoin d'être un expert pour les mettre en œuvre. En plus, en ces temps de crise, les gens sont plus ouverts à ce genre de choses». Elle tire un bilan positif du premier webinaire: «Tout ne doit pas être parfait la première fois, c'est aussi l'occasion d'apprendre.» Pour Mark Wolf aussi, l'expérience s'est avérée fructueuse: «C'était un défi, un nouveau format à apprivoiser, également dans mon rôle d'animateur. Les retours montrent que nous avons visé juste».

D'autres idées et propositions d'amélioration sont sur la table. «On pourrait imaginer des entretiens canapé, avec par exemple deux animateurs que l'on verrait par vidéo», explique Sandrine Roditscheff. Toute l'équipe de la Formation des entraîneurs est déjà à pied d'œuvre pour le prochain webinaire. L'objectif reste le même: proposer des contenus intéressants et utiles aux entraîneurs.

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Retour sur le premier webinaire

«Nous avons dû interrompre notre camp d'entraînement à Munich. Le centre d'aviron de Sarnen a fermé. Les rameurs ont dû chez eux faute de pourvoir aller sur l’eau», explique Annemarie Howald, responsable du quatre sans barreur olympique ainsi que des équipes M19 et M23 à la Fédération suisse des sociétés d'aviron.

«Comment continuer?» C'est la question que s'est également posé Marc Schneider, entraîneur du FC Thoune, qui évolue en Super League. Fataliste par rapport à la situation, il dit avoir la nostalgie du travail sur le terrain, ballon au pied, des échanges et, surtout, des matchs.

«Tout à coup, tout était fermé: le stade du Wankdorf, les fitness et les pistes d'athlétisme», décrit Adrian Rothenbühler, élu entraîneur de l'année 2019. Les échanges quotidiens entre l'entraîneur et l'athlète sont particulièrement importants en athlétisme. Certains ont su immédiatement faire face à cette nouvelle situation, d'autres non, explique-t-il. Adrian Rothenbühler voit tout de même du positif dans cette crise: «C'est une bonne occasion de donner plus de responsabilités aux athlètes, qui doivent désormais concevoir leur entraînement eux-mêmes».