InformationsPublié le 20 février 2023

Blessé, le champion olympique de skicross Ryan Regez fait sa rééducation à Macolin auprès de spécialistes «de toute confiance»

A la mi-décembre 2022, Ryan Regez s’est blessé gravement au genou gauche lors des épreuves de Coupe du monde d’Arosa. A présent en rééducation à Macolin, l’Oberlandais travaille intensivement à son retour sur les pistes. Il bénéficie pour cela des compétences interdisciplinaires de spécialistes de la Haute école fédérale de sport de Macolin HEFSM.

«J’ai entendu une détonation» raconte Ryan Regez lorsqu’il décrit sa chute durant la petite finale à Arosa, avec le bruit caractéristique du ligament qui se déchire. «Pendant un instant, j’ai espéré que c’était la fixation», s’amuse-t-il.
Ce récit enjoué reflète bien la bonne ambiance qui règne durant les séances de physiothérapie effectuées par l’athlète à Macolin. Une heure et demie durant, on rit, on plaisante, on blague – tout en travaillant dur. Le trentenaire, champion olympique de skicross 2022 et vainqueur du classement général de la Coupe du monde 2021-2022, et sa physiothérapeute Monique Schmid, sont de vieilles connaissances qui s’entendent à merveille.

Monique Schmid a en effet accompagné l’équipe suisse de skicross tout au long des six dernières saisons de Coupe du monde, revenant travailler à la HEFSM l’été. Bien que la situation ait changé car elle est désormais employée à part entière à la section Sport d’élite de la HEFSM, leur confiance réciproque reste intacte. «C’est un énorme plus», reconnaît le géant de l’Oberland, «et c’est une excellente base pour mener à bien une rééducation», ajoute la Thounoise.

Une palette complète de prestations

Ryan Regez est bien décidé à s’aligner à nouveau la saison prochaine et même, si possible, à participer aux entraînements en équipe dès le mois d’août. Il se donne à fond pour cela et peut compter sur une palette complète de prestations à Macolin: physiothérapie, massages, psychologie du sport, développement de la force, toutes localisées au même endroit et soigneusement coordonnés. «La collaboration interdisciplinaire est le grand atout de Macolin», souligne Jan Seiler, l’expert de l’entraînement de la force qui vient rejoindre Regez et Schmid ce matin-là.

Charge, récupération, risques, progrès: tous les aspects des interventions de la semaine sont discutés à trois. Les rôles sont clairement définis: actuellement, Monique Schmid s’occupe du genou, Jan Seiler de la musculature du tronc et du haut du corps. Jusqu’à présent, cette rééducation s’est déroulée de manière optimale, même si au début, le mental «souffrait énormément» concède le champion blessé. L’opération qu’il a subie tout de suite après sa chute a été décisive: deux jours à peine après son accident, il passait sur le billard à Bâle entre les mains du professeur André Leumann, et tout de suite après, il a rejoint Macolin, où Monique Schmid a pris le relais.

Peine partagée diminue de moitié

Ici, Ryan Regez est en bonne compagnie aux côtés d’Alex Fiva et de Luca Lubasch, ses deux co-équipiers, qui s’étaient également déchiré les ligaments croisés quelques jours avant lui. Les trois skieurs ont d’ailleurs un autre point commun, celui de bénéficier de l’encouragement du sport d’élite au sein de l’armée: en tant que sportif d’élite, Alex Fiva a servi comme militaire contractuel durant quatre ans, tandis que Ryan Regez et Luca Lubasch peuvent effectuer leur rééducation avec le statut de soldats sport dans le cadre de cours de répétition, en recevant une solde et des indemnités pour perte de gain.

Il est bien possible que cette solidarité dans l’épreuve entretienne l’optimisme contagieux de l’Oberlandais. Encore heureux, affirme-t-il, qu’une telle blessure ne lui soit pas arrivée en cours d’année olympique, comme en 2017, quand il s’était déchiré les ligaments du genou droit. «C’est ma deuxième rééducation avec Monique Schmid. La première avait déjà super bien marché», commente-t-il avant de se replonger assidûment dans ses exercices.

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